Numéro 193 – mars 2022
L’éditorial de notre Président Michel Rostagnat qui donne son titre à notre numéro de mars 2022, « Controverse ou anathème », propose une réflexion sur le dialogue en cette période bouleversée par le retour de la guerre en Europe et agitée (modérément) en France, par le débat électoral.
Nous ouvrons deux dossiers, le premier sur la formation des ministres des cultes (avec Mgr Jérôme Beau pour les prêtres catholiques, Karim Ifrak pour les imams), le second sur la place des femmes dans nos religions monothéistes avec Madame le Rabbin Iris Ferreira. L’examen de ces thèmes sera poursuivi dans les prochaines livraisons de notre revue.
Le Cardinal Michaël L Fitzgerald qui fut Nonce Apostolique au Caire et pendant près de vingt ans l’un des principaux inspirateurs de la politique du Vatican à l’égard du monde musulman, nous confie un texte intitulé “Une proposition et un projet pour les relations entre chrétiens et musulmans“. Une approche différente de ce même sujet nous est proposée par Maguelonne Girardot qui après dix années consacrées à des actions humanitaires dans le Proche et le Moyen Orient, a monté un spectacle intitulé “Carnet de Routes“, où seule en scène, elle fait partager à un public le plus souvent très jeune, l’expérience de la fraternité humaine dans des terres le plus souvent d’islam et ravagées par les guerres
Pour les chrétiens, la fête de Pâques fait mémoire d’un événement : une tombe vide. A-t-elle été pillée ? Les chrétiens croient que ce Jésus, lui, était déposé dans cette tombe, que ce Jésus a fait derrière lui place nette, déployant ainsi la force de vie que Son Père lui donne. Ainsi, Pâques est une victoire de la vie, de la vérité, de la bonté, de la beauté de la vie à la lumière de cette victoire même.
Pessa’h est la fête la plus « juive », symbole d’une histoire singulière d’autrefois et symbole toujours vivant dans notre actualité. Les rites et cultes associés aident à en garder le fil de l’Histoire et de la foi, depuis Moïse et son peuple.
Le terme hébreu Pessa’h vient du verset 12 :13 de l’Exode et évoque le moment où Dieu passera au-dessus des maisons et reconnaîtra celles des hébreux qui auront mis du sang sur leur linteau et leur évitera la plaie des premiers-nés. La fête de Pessa’h est fixée par la Torah à la pleine lune de printemps (d’où la décision conciliaire de fixer les Pâques chrétiennes au premier dimanche qui suit la pleine lune de printemps). Autrefois la fête de Pessa’h voyait les enfants d’Israël se rendre en pèlerinage à Jérusalem.
En ce samedi 2 avril où le monde musulman entre dans le saint mois du Ramadan de l’an 1443 de l’Hégire, la Fraternité d’Abraham adresse à tous ses fidèles ses vœux les plus fraternels. Que ce temps de jeûne, de partage familial et de retour au Tout-Puissant les fortifie sur le chemin de la vie.