Articles de Maguelone Girardot
Notre fidèle Maguelone Girardot, humaniste de terrain auprès des réfugiés de tous bords et membre de la Fraternité d’Abraham, nous offre « un aperçu de la raison pour laquelle les exilés sont partis de chez eux et de ce que cela leur coûte ».
Suleiman, réfugié syrien âgé de 29 ans, se confie à Maguelone Girardot, travaillant à l’ONG Relief and Reconciliation for Syria au Liban. Son parcours le mène de la campagne florissante du sud de Homs à la faculté de droit d’Alep. Non militant, Suleiman est rattrapé par la violence militaire du régime et fuit son pays pour le Liban. Observateur, il décrit tout. Instruit, il analyse. « C’est au nom de tous les anonymes que nous sommes que j’ai souhaité raconter le quotidien de ces cinq dernières années. Je souhaite que vous entendiez le désespoir, mais aussi l’immense envie de vivre qui nous anime. »
Au quotidien des réfugiés et des travailleurs internationaux, la question du départ est omniprésente. Les Syriens sont en exil et espèrent trouver de meilleures conditions de vie dans un pays tiers, tandis que les Libanais sont parfois tentés par l’émigration économique. Les similitudes de leurs attentes et inquiétudes m’ont d’autant plus marquée que je vis également loin des miens.
Les contextes exceptionnels révèlent souvent le pire et le meilleur de la nature humaine. De Syrie ou d’ailleurs, de nombreux réfugiés ont fait face à des situations improbables et accompli des choses dont ils ne se seraient jamais crus capables. Tel est le cas de Halima Al-Zhouri, enseignante de sciences s’étant improvisée sage-femme sous les bombes.
Pour les 1,5 million de Syriens réfugiés au Liban, la précarité n’est pas seulement matérielle, mais aussi administrative. En effet, le gouvernement délivre les permis de séjour avec une parcimonie croissante et bannit les réfugiés de la plupart des emplois légaux. Par leurs propres mots, Syriens et Libanais racontent ainsi leurs difficultés quotidiennes et l’angoisse pour les réfugiés de se savoir clandestins.
Voilà à présent quinze jours que je suis au Liban, où je séjourne pour la première fois de ma vie. J’y ai rejoint l’ONG Relief & Reconciliation for Syria, dont la branche libanaise est active auprès des réfugiés syriens et des habitants de la région de l’Akkar, dans le Nord du pays. Dans l’attente d’un témoignage plus détaillé, je souhaite vous partager les premières découvertes et rencontres de ces semaines déjà riches en émotions.
Qu’est-ce qu’être une femme dans une société musulmane aujourd’hui ? A la lumière d’expériences faites au Maroc en France, en Allemagne, en Bulgarie, en Israël et en Palestine, Maguelone Girardot, jeune diplômée de sciences politiques, confronte ses impressions aux textes sacrés et aux discours de religieux, d’intellectuels et de militants engagés sur le sujet.
Maguelone Girardot, jeune étudiante en Sciences politiques, nous fait part ici de son vibrant témoignage lors d’un séjour de 15 jours en tant que bénévole au camp de réfugiés de Calais.