La revue
Notre temps a donné à l’homme des moyens tout à fait inédits de contrôle de la création, de lui-même et de ses semblables. A défaut de pouvoir refroidir une planète en surchauffe et assurer durablement la sécurité alimentaire de ses habitants, il réunit en peu de mains les moyens d’anéantir l’humanité. Il ressemble à cet apprenti-sorcier mis en scène par Goethe, en musique par Paul Dukas et en images par Walt Disney, qui aurait confié son destin à quelque balai magique dont il aurait ensuite perdu le contrôle. »
Les élections européennes viennent de révéler à ceux qui n’en étaient pas conscients le besoin de nos contemporains de racines civilisationnelles. Ce thème avait été mis en débat peu auparavant à Strasbourg, à l’initiative de la Fraternité d’Abraham et d’associations amies. Ce numéro en rend compte. Les sources spirituelles de notre humanité, il les retrouve au fil des articles chez Saint Paul et chez les Iraniens, tous pétris de traditions millénaires qui, comme nous, les ont façonnés.
Après avoir décliné à 18 voix le thème de la fraternité, cœur du numéro précédent, le n° 201 de la revue affronte celui du mal. Comment vivre en frères et sœurs dans un monde où l’on semble impuissant face à des forces de mort qui nous dépassent? Des voix chrétiennes, juives, ou de philosophes et de psychanalystes, répondent. Il est fait écho à la riche actualité associative du dialogue interreligieux. Le rabbin Delphine Horvilleur nous livre une méditation tonique sur notre parole d’homme à l’ère de ChatGPT.
Janvier 2024 : Fondée pendant la Guerre des Six-Jours pour témoigner de la volonté de croyants des trois religions nées de la descendance d’Abraham d’entretenir entre elles un dialogue respectueux et fraternel, la Fraternité d’Abraham remet ce mot fondateur à la une…
Sous une livrée rajeunie, elle donne la parole à seize voix issues de nos différentes traditions religieuses ou du monde politique. La fraternité peut-elle être vraiment universelle, ou se limitera-t-elle à l’entre-soi ? A-t-elle un avenir dans un monde accablé par le rejet d’autrui ? Tel est l’enjeu qu’explore ce numéro.
Nous ouvrons notre numéro 199 par une réflexion sur “Connaissance et Conscience“ alors que l’accès à la connaissance connait une gigantesque extension grâce aux moteurs de recherche et à l’intelligence artificielle. On trouvera également dans notre livraison de septembre un compte rendu détaillé de la table ronde que nous avons organisée à l’issue de notre assemblée générale de juin dernier sur le thème “ Nos textes sacrés ont-ils une histoire ?“ ainsi que deux entretiens avec Christian Albecker, Président de l’Union des églises protestantes d’Alsace Lorraine, et le Général Bernard Norlain sur l’exigence de paix dans un monde nucléarisé.
Notre revue de juin rend hommage à notre Président d’Honneur, Edmond Lisle et à Roland Burrus membre de notre comité directeur, tous deux récemment disparus. L’éditorial de Michel Rostagnat est une réflexion sur destin et liberté. On trouvera également dans ce N° des réflexions sur la liturgie et la valeur d’une prière en commun des juifs , des chrétiens et des musulmans.
Ce numéro de mars ouvre une réflexion sur la laïcité en France par un spécialiste du sujet Philippe Portier et un praticien de terrain aumônier musulman Foudil Benabadji ; il fait également un point d’étape sur le débat politique actuel sur la fin de vie. Signalons également entre autres articles les conclusions de notre séminaire stratégique “Loi des Hommes, Loi de Dieu“, ainsi que l’évocation du Grand Rabbin René-Samuel Sirat récemment disparu par Franklin Rausky.
En cette fin d’année plongée dans la nuit de l’hiver ce numéro intitulé “ Feux de brouillard “ est largement consacré à la Lumière, celle de notre foi en Dieu. Trois articles évoquent le thème de la lumière dans nos religions monothéistes. D’autre part nous ouvrons dans ce même numéro un dossier sur la “ fin de vie “ sujet actuellement à l’ordre du jour d’une évolution éventuelle de notre législation.
Outre l’éditorial de Michel Rostagnat, Président de la Fraternité d’Abraham, intitulé “Heureux ceux qui croient“, ce numéro comprend une évocation d’une des grandes figures du dialogue interreligieux en France, Emile Moatti qui s’est éteint à Jérusalem au mois de juin dernier. Nous publions également les actes de notre table ronde sur la place de la religion dans l’enseignement public ainsi qu’une conférence à deux voix ─ celles de deux femmes, l’une imam l’autre pasteur ─ sur la place des femmes dans nos religions monothéistes
Ce numéro poursuit son enquête aux frontières de l’acculturation de nos sociétés à leurs racines religieuses. C’est ainsi que nous donnons un résumé du débat que nous avons organisé à la Grande Mosquée de Paris sur l’enseignement du fait religieux dans l’enseignement public. C’est ainsi également qu’après la formation des prêtres catholiques et des imams, qui figurèrent au sommaire du précédent numéro, le grand rabbin Kaufmann présente ici la formation des futurs rabbins, tandis que Vincent Nême-Peyron présente celle de pasteurs protestants.
Nous faisons part dans ce numéro de notre grande tristesse à la suite de la disparition de notre Délégué Général à Jérusalem, Emile Moatti, survenue le 17 juin dernier.