A propos de Dieu, le monde serait partagé en deux camps irréconciliables : d’un côté, ceux qui y croient ; de l’autre, ceux qui nient son existence. Qu’a-t-il bien pu arriver à Victor Grezes, étudiant athée, pour qu’il s’embarque à vingt ans dans un tour du monde des initiatives interreligieuses en compagnie de quatre amis, respectivement juif, chrétien, musulman et agnostique ? Pourquoi donc un athée convaincu a-t-il souhaité rencontrer le pape François, des rabbins, un cardinal, des imams, des prêtres shintos ? Intrigué par la foi de ses amis croyants, Victor Grezes raconte son voyage dans l’univers des religions. Découvrant, parfois perplexe, le mur des Lamentations, les mosquées, les églises, les pagodes, Victor Grezes intrigue certains de ses interlocuteurs : « My God ! Comment peut-on vivre sans Dieu ? » Il questionne à son tour le sens des rites, de la prière et redécouvre les origines religieuses de sa famille… sans renoncer à son athéisme. Une conviction émerge de cet itinéraire atypique : la foi et la fraternité ne sont pas le monopole des religions. Ensemble, les hommes de bonne volonté, qu’ils soient croyants ou non, peuvent avancer dans un même élan : construire un présent et un avenir commun, à condition de laisser place aux idées de chacun.
Ce qui anime Victor Grezes: « la soif de comprendre pourquoi les autres sont comme ça et pourquoi moi je ne suis pas comme ça ». Victor Grezes se dit athée car il ne se sent pas concerné par la question de la transcendance: « Dieu n’ayant pas d’impact dans ma vie ». Mais cela ne l’empêche pas d’être curieux et de reconnaître qu’il y a des choses qu’ils ne sait pas, sur le chapitre des religions notamment. Ainsi, au moment de s’engager dans l’association Coexister (dont il est aujourd’hui le directeur de la Vie associative) il se disait très « ancré dans [son] athéisme » tout en laissant la porte ouverte à la conversion ou à embrasser une des religions. « Plus j’ai côtoyé des croyants plus j’ai été renforcé dans mon athéisme, mais aussi renforcé dans la conviction que ce n’est pas incompatible pour faire société. »
Marrant, je pense comme lui ! Du moins d’après le résumé de cet article. Athée, curieuse des religions, ouverte quant à une évolution de mes opinions, respectueuse de celles d’autrui, un peu altruiste (sans prétendre à la sainteté), essyant d’être conviviale avec tous, autant qu’ils le veulent eux-mêmes.
En effet, certains croyants (de toutes religions) frémissent de répulsion en apprenant ma « foi » : une extraterrestre ! Ou de pitié, comme si j’étais amputée. Par respect, je n’écrirai pas mes pensées dans ces cas-là. C’est dur de ne pas leur répondre du tac au tac.
Bah, nous vivons sur la même Terre : autant en faire un lieu de concorde plutôt que d’empoignade, surtout concernant une question de foi, qui est indémontrable par définition. Si c’était démontrable, toute la Terre aurait la même foi (ou le même athéisme).
Dieu, c’est surtout pratique pour répondre aux grands mystères. D’où vient le monde ? Du big bang. Et avant ? Je n’en sais rien. Si certains pensent qu’il vient de Yahve, Brahma ou autre, pourquoi pas. Par curiosité, cette ignorance m’ennuie un peu, mais notre ennui serait bien pire si l’on savait tout sur tout.
Quant à la vie post-mortem, je crois personnellement que c’est un doux rêve collectif, né de la peur de la mort, pas une réalité. Mais qui sait, j’aurai peut-être une surprise, à la fin : « Tiens, bonjour St Pierre, tu existes ??? » (Et zut, c’est raté …).
L’article me donne envie de lire ce livre. J’y rencontrerai peut-être un « frère en religion » : athée, curieux et tolérant. ;)