Les « Lieux saints partagés » sont des lieux de « Coexistences en Europe et en Méditerranée ». Ces thèmes chers à la Fraternité d’Abraham font l’objet d’une exposition organisée par l’association culturelle indépendante Cordoba :

du 24 octobre 2017 au 21 janvier 2018 :

Palais de la Porte Dorée
Musée National de l’Histoire de l’Immigration
293, avenue Daumesnil
75012 PARIS

Conçue à partir d’une enquête anthropologique que les commissaires du Musée conduisent depuis plusieurs années, l’exposition met en lumière des circulations impliquant des hommes, des rites et des croyances et révèle des pratiques partagées qui se déploient dans des lieux chargés d’une forte sacralité.

Œuvres d’art, photographies, films documentaires, objets ethnographiques et archives composent une traversée ayant comme départ Jérusalem, passant par les îles et rivages de la Méditerranée et cheminant vers l’Europe continentale.

Le parcours débute par une partie dédiée à la Terre sainte, berceau des monothéismes marqué par l’exacerbation des frontières, la concurrence des corporations religieuses et l’enchevêtrement des lieux saints. Pourtant, on y observe des formes de porosité interreligieuse.

La deuxième partie est consacrée à certains carrefours des migrations en mer Méditerranée. Paradoxalement isolées et nœuds de circulation, les îles de Lampedusa (Italie), Djerba (Tunisie) et Büyükada (Turquie) sont propices aux interactions entre fidèles de religions différentes.

La section suivante approfondit les questions de circulations humaine et religieuse entre la rive nord et la rive sud de la Méditerranée dans les contextes colonial et post-colonial. Des cultes catholiques implantés au Maghreb tels Notre-Dame d’Afrique à Alger ou Notre-Dame de Santa Cruz à Oran, aux exemples sur l’autre rive de lieux de culte devenus multiconfessionnels comme Notre-Dame de la Garde à Marseille et à Nîmes.

Enfin « Lieux saints partagés » s’arrête sur certaines grandes figures, des « bâtisseurs de paix » à l’instar de Louis Massignon fondateur du pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants ou d’André Chouraqui (1917-2007), célèbre traducteur de la Bible et du Coran, qui a œuvré toute sa vie au dépassement des clivages confessionnels en France, en Israël et dans le monde, ou encore du cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya et fondateur de l’association AISA reconnue comme organisation non gouvernementale internationale par l’ONU et qui a pour vocation d’œuvrer à l’émergence d’une société du mieux vivre ensemble.
Cette présentation, extraite de celle du Musée, est détaillée sur son site internet.

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