Au début de ce confinement, mes lectures bibliques quotidiennes m’ont conduit à lire ce passage du Livre du Lévitique qui présent l’exigence des années sabbatiques. Et de fait; ce confinement a été vécu pour beaucoup, dont je fais partie, comme un temps sabbatique. Sûrement sans toute la rigueur et fidélité avec laquelle nos frères juifs vivent le sabbat; qu’ils pardonnent une telle comparaison.
Pour beaucoup ce temps suspendu, désactivé, fut l’occasion d’une mise à l’écoute de la Parole de Dieu, d’une libération. Ces jours chez certain ont permis de faire l’expérience que le Seigneur passe dans nos maisons et protège les siens en les marquant de son sceau. Tel est le sens de la Pâque que nous avons célébré au milieu de cette période.
Durant ce temps qui se déroulait devant nous, je n’ai pas fait tout ce que j’avais programmé ! Loin s’en faut ! Il y eût beaucoup de temps perdu, loin des exigences sabbatiques !
Ce fut combat avec le temps pour accueillir chaque instant comme un fragment d’éternité. Quel fruit ? Aujourd’hui, j’ai perdu le sentiment d’être en retard. Sentiment qui me déchirait depuis si longtemps… Il y a autant de livres à lire, il y a autant de messages dans ma boîte électronique, mais je ne me sens plus à courir derrière. Que deviendra ce sentiment quand les activités reprendront un rythme plus habituel… Mais le cadeau de ce moment de déconfinement est celui-ci et je suis heureux de le partager avec vous.
Eric Morin
26-05-2020
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