Maître Théo Klein, ami ancien et fidèle de la Fraternité d’Abraham, est une des figures majeures de la communauté juive. Avocat aux barreaux de Paris et d’Israël, ancien Résistant, il a été président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) entre 1983 et 1989.

Il avait les qualités d’une personne faisant preuve d’une grande tolérance, manifestant de l’intérêt, de la curiosité et de la compréhension pour les idées qui diffèrent en partie ou totalement des siennes. Nous avons eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’apprécier les qualités intellectuelles et morales de ce grand connaisseur du Monde Juif. Son professionnalisme, sa disponibilité, ses qualités d’écoute et son ouverture d’esprit exemplaire vont cruellement nous manquer en cette période inquiétante du racisme montant dans la communauté juive.

A travers son engagement, il avait le souci constant d’introduire ses interventions comme héritier d’une vision traditionnelle de l’histoire juive. Il avait un authentique esprit critique et scientifique qui renvoyant dos à dos les thèses extrêmes au bénéfice d’un juste milieu, parfois difficile à tenir, en raison de l’attaque facile et conjuguée des idéologues de la communauté juive.

Sa présence ne restait pas confinée dans les prétoires. Il participait de bon cœur à des colloques et à des rencontres multiculturelles. Il assurait la continuité des missions essentielles tout en ouvrant de nouveaux chantiers. Face au vide laissé par la disparition de cet homme exigeant, avec sa disparition, la France perd un homme de dialogue et de paix.

Il est l’auteur de plusieurs livres entre autres : Manifeste d’un juif libre, de Petit traité d’éthique et de belle humeur et de Sortir du ghetto (Editions Liana Levi, 2002,2004 et 2008).

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